Voir aussi les tests de planche de SUP, pompes manuelles et électriques, etc.
1. Les questions à se poser :
- Quel contexte et environnement : mer, lac, voyage… ?
L’environnement va déterminer le besoin de stabilité (sensiblement plus important en mer), de résistance, de poids et portabilité.
- Quelle pratique ?
Le choix de la planche va bien entendu dépendre du type de pratique (voir les catégories ci-dessous) : balade, randonnée, activités à bord (pêche, yoga, etc.), vitesse, vague, SUP foil, etc.
- Quel poids du pratiquant ?
Le poids va impacter le volume de la planche ou du flotteur de SUP. En SUP foil ou SUP wave en particulier, le choix du volume est critique. Une planche avec un volume trop faible s’enfoncera dans l’eau, aura trop de trainée pour prendre la vague ou faire planer un foil. Certaines planches de SUP permettent d’embarquer deux pratiquants.
2. Les catégories de planches de SUP
- Les SUP pour débutants ou activités diverses (pêche, yoga, etc.)
Ce sont des planches aux dimensions généreuses permettant d’offrir une certaine stabilité aux pratiquants peu expérimentés, d’emporter du matériel et d’exercer différentes activités à bord.
- Les SUP de randonnée
Elles sont assez stables mais ont des performances améliorées, souvent plus étroites que les SUP d’initiation.
- Les SUP race pour la vitesse
Ce sont des planches fines et étroites, permettant d’optimiser la glisse sur l’eau. Elle ont une stabilité latérale limitée.
- Les SUP de vagues
Elles sont plus larges pour favoriser le départ en surf dans la vague et relativement courtes pour faciliter les transitions.
- Les SUP foils
Les SUP Foils doivent permettre d’atteindre une certaine vitesse à la pagaie pour permettre au foil de rentrer en action. Ce sont donc des planches relativement étroites.
3. Les planches de SUP gonflables
Les SUP gonflables ont le vent en poupe, avantagées par leur poids (environ 30% inférieur à celui d’une planche rigide) et leur faible encombrement (relatif). Avant d’acheter une SUP gonflable, il y a néanmoins des choses à savoir.
- La pression
Plus la pression sera importante, plus la planche sera rigide. Les pressions recommandées par les constructeurs vont de 15 à 25 PSI. Il faut avoir en mémoire que plus le volume et la pression sont importants, plus le gonflage est physique si l’on utilise une pompe manuelle. Pour rappel, la pression des SUP gonflables est beaucoup plus élevée que celle des ailes de wingfoil par exemple. Le choix d’une bonne pompe est donc indispensable. Dans certains cas, il peut être recommandé d’avoir recours à une pompe électrique.
- Encombrement plié et poids
Même dégonflée, une planche de SUP peut être encombrante et reste relativement lourde (de 6 à 15 kg). Ce sont des données à prendre en considération avant l’achat.
- Les matériaux
Les planches de SUP gonflables sont fabriquées avec couches superposées alternant textile et enduction plastique. Bien évidemment, plus les couches sont nombreuses, plus la planche de SUP est résistante… mais aussi encombrante, lourde et chère. Pour choisir une planche de SUP gonflable, on devra donc estimer le besoin de solidité (utilisation en mer, rochers, vagues, etc.) et de légèreté (voyage, etc.).
4. Les accessoires
Nombre de fabricants commercialisent leurs planches de stand-up paddle avec différents accessoires permettant d’élargir la pratique, dans une certaine mesure.
- Siège transformant la planche de SUP en kayak (parfois appelée sup-kayak)
- Gréement et aileron central transformant la planche en SUP-windsurf
- Accessoires de pêche : viviers, portes-cannes, etc.
- Sac étanche pour la randonnée, etc.
Inutile de dire qu’une SUP-Kayak ne remplacera jamais un vrai kayak, idem pour la SUP-windsurf.
5. La pompe pour les SUP gonflables : à ne pas sous-estimer !
Gonfler une SUP est beaucoup plus physique que gonfler une aile de wingfoil. Le volume est généreux et les pressions sensiblement plus élevées. Le choix de la pompe est donc primordial. Une pompe à double action permettant de gonfler soit à la montée et à la descente en début de gonflage, soit uniquement à la descente en fin de gonflage lorsque la pression est plus forte est indispensable. La pompe électrique peut-être une alternative, mais doit faire l’objet d’un choix méticuleux. Certaines, malgré les promesses de fabricants, ne permettent pas de gonfler la planche de SUP jusqu’à la pression conseillée et il faut parfois finir le gonflage à la main !
Voir les tests de SUP et pompes
6. Les ailerons : à ne pas négliger !
Les rôles des ailerons sur une SUP
Les planches de SUP sont munies d’un ou plusieurs ailerons à l’arrière qui ont plusieurs rôles :
- Stabilité de route
En pagayant, on donne une impulsion latérale qui a une tendance naturelle à désaxer la planche, faisant avancer en zig-zag. L’aileron fonctionne comme un plan anti-dérive permettant de limiter la « chasse » de l’arrière de la planche et maintenir son orientation.
- L’accroche dans les vagues
En SUP wave, le ou les ailerons sont déterminants pour la maniabilité et l’accroche de la planche dans les vagues.
- La stabilité
Plus un aileron est profond, plus il participe à la stabilité latérale de la planche de SUP. On recommandera donc un aileron profond pour les activités embarquées (yoga, pêche, etc.), pour la mer et sur les flotteurs pour débutants.
- Aide à la portance
Un aileron large et profond va (avec un peu de technique) générer une aide à la portance, importante pour démarrer dans la vague en SUP wave.
La trainée
Par contre, les ailerons génèrent de la trainée proportionnelle à la surface globale, au nombre d’ailerons et à la profondeur moyenne (voir plus bas), qui « freine » la planche, demandant un effort physique supplémentaire.
Le tirant d’eau
Un grand aileron pourra aussi être un handicap dans des eaux peu profondes.
La forme des ailerons de SUP
Il existe plusieurs formes d’ailerons plus ou moins courbes. Il faut retenir qu’un aileron droit va chercher la profondeur ou la pression de l’eau est plus forte, donc la stabilité de route et la stabilité latérale. Un aileron courbe va permettre d’optimiser la maniabilité, en particulier dans les vagues.
Un, deux, trois ou quatre ailerons ?
Comme en surf et windsurf, il existe plusieurs configurations d’ailerons. Nous ne recommandons pas les configurations à plusieurs ailerons pour la plupart des utilisations, sauf en SUP Wave.
En effet, les bénéfices des ailerons (stabilité, aide à la portance, etc.) sont proportionnels à leur surface totale et la profondeur moyenne. Plus un aileron est profond, plus il est efficace. Plus on a d’ailerons (forcément plus courts à surface égale) plus la trainée augmente et on perd en sensation de glisse. C’est la donc configuration avec un aileron unique qui a le meilleur rapport efficacité/trainée. D’ailleurs, toutes les planches de SUP race n’ont qu’un seul aileron.
A notre avis, la configuration à plusieurs ailerons doit être réservée au SUP wave où elle facilite les manœuvres radicales dans les vagues.
7. La pagaie
Souvent sous-estimée par les débutants, la pagaie est pourtant un accessoire crucial. Plusieurs critères doivent être pris en compte :
- La longueur
La longueur de la pagaie est sans doute le point le plus important. Elle doit être adaptée de la taille du pratiquant mais aussi du programme :
SUP Surf : la pagaie doit rester courte et maniable – taille du pratiquant + 5 cm
SUP Race : on doit pouvoir associer rythme et action en profondeur : – taille du pratiquant +20/25 cm
SUP Randonnée : le confort prime – taille du pratiquant + 20 cm
SUP Foil : il doit y avoir du rythme pour pouvoir enchainer très rapidement les mouvements de traction et permettre au foil de décoller – taille du pratiquant + 5 cm
Certaines pagaies sont réglables en longueur. - La surface de la pale
La surface de la pale avec la profondeur va conditionner l’efficacité de l’action motrice, mais aussi le besoin en effort musculaire. Plus la pale sera grande plus elle sera efficace et plus l’effort à fournir sera important. Une pagaie pour SUP foil devra avoir une surface conséquente pour fournir l’énergie nécessaire à la sustentation du foil. Inversement les pales pagaies pour la randonnée sont en général plus petites. - Le poids
C’est un point important, car la poids va jouer sur l’effort physique et surtout le rythme, essentiel en SUP race, SUP surf et SUP foil. - La rigidité du manche
En fonction des matériaux utilisés et de sa taille, le manche peut se déformer plus ou moins dans la phase de traction. Les matériaux qui se déforment trop facilement vont entrainer une perte d’énergie lors des fortes prises d’appui (SUP Race, SUP foil), voire une perte d’efficacité de la pale. Les pagaies pour le SUP Foil et le SUP race sont en général fabriquées avec des matériaux rigides (carbone alu, etc.). - L’angle manche/pale (« offset »)
Le mouvement de pagayage sur une SUP est essentiellement en avant. Par ailleurs, l’action de la pale est plus efficace lorsqu’elle est verticale. Pour compenser l’attaque oblique de la pale dans l’eau, les pagaies sont conçues avec un angle entre le manche et la pale. Plus on doit pagayer loin avant pour chercher de la puissance et de la vitesse (SUP, Race SUP Foil), plus cet angle doit être important.
SUP Foil, SUP Race : environ 12°
SUP Randonnée : environ 10°
SUP Wave : environ 8°