Backcountry Skiing Canada : Comparaison des airbags d'avalanche

NB: Les caractéristiques des produits décrites sont volontairement limitées. Cliquez sur les liens plus bas ou la vidéo pour consulter le test.

Résumé des modèles testés :

Black Diamond – JetForce Pro 2.0
- + Système de déploiement électronique efficace.
- – Prix élevé par rapport aux airbags traditionnels.
ABS – AIRBAG 3.0
- + Léger et compact.
- – Nécessite un entretien régulier.
Ortovox – AVABAG
- + Système de déclenchement facile à utiliser.
- – Manque de fonctionnalités avancées.
Arva – Recco
- + Intégration de la technologie de recherche.
- – Peut être encombrant pour certains utilisateurs.
Mammut – Ultralight
- + Très léger et facile à transporter.
- – Capacité de stockage limitée.

https://www.youtube.com/watch?v=GmPV0PPiNDw

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Date de publication du test du test : Jan 18, 2019
Langue d’origine du test : fr
Editeur : Backcountry Skiing Canada
Produits testés (5): Black Diamond*JetForce Pro 2.0, ABS*AIRBAG 3.0, Ortovox*AVABAG, Arva*Recco, Mammut*Ultralight
Année : 2023

Les sacs airbag : comment cela marche ?

Le principe de ségragation inverse

Lorsque qu'un matériau granulaire hétérogène est en mouvement, les petits particules ont tendance à glisser sous les grosses par effet de gravité, laissant ces dernières au dessus. C'est le principe de la ségrégation inverse. En augmentant le volume du skieur, les sacs airbag lui permettent de rester à la surface de l'avalanche.

Deuxième bénéfice des sacs airbag : création d'une poche d'air

Certains sacs électrique en se dégonflant activement (la turbine tourne dans l'autres sens) créent un poche d'air permettant de diminuer le risque d'hypoxie (manque d'oxygène) et d'hypercapnie (intoxication au dioxyde de carbone) et, d'après certaines études, d'augmenter fortement la durée de survie sous la neige.

Les limites des sacs airbag

Les sacs airbag ont certaines limites :

Ils ne sont pas déclenché dans un nombre significatifs de cas, souvent par manque de réflexe ou volonté de déclencher au dernier moment,
Ils ne fonctionnent que lorsque la neige est en mouvement. Si l'avalanche se déverse sur un replat, le skieur sera enseveli par le volume de neige restant,
Leur efficacité peut être contrariée par le non déclenchement des fixations ou le maintien des lanières/leash pour les skis de randonnée.

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Les sacs airbag : bouteille ou électronique

Les sacs airbag à gaz

Ces sacs utilisent des bouteilles de gaz (air, CO2) permettant de gonfler le ballon. Les sacs avec bouteilles en carbone sont en général plus légers que les sacs électroniques, ce qui est un point important pour pratiquants de ski de rando. Néanmoins, les sacs à bouteille ont des inconvénients majeurs liés au fait qu'une seul déclenchement est possible, en l'absence de bouteille de secours. Cela implique qu'ils :

Ne permettent pas de tester le bon fonctionnement du sac avant une sortie,
Obligent les pratiquants à déclencher en cas d'ultime nécessité et parfois trop tard,
Ne permettent pas de s'entrainer à déclencher, pour développer le réflexe de traction sur la poignée.

Par ailleurs, la recharge de la bouteille coûte entre 30 et 40 euros. Elle oblige à se déplacer dans un magasin spécialisé ou à envoyer la bouteille par la poste, ce qui implique des délais conséquents.

Les sacs électroniques ou électriques

Ces sacs utilisent une batterie Lithium-ion (sac airbag "électriques") et/ou des super condensateurs (sacs airbag "électroniques") pour stocker l'énergie nécessaire à l'alimentation d'une turbine permettant le gonflage du ballon.

Ces sacs sont un peu plus lourds, mais permettent de déclencher plusieurs fois lors d'une sortie et de réaliser des déclenchement de tests ou d'entraînement, sans cout ou délai de recharge d'une bouteille. Cependant, la batterie peut poser des problèmes de transport en avion. Par ailleurs, elle n'est pas toujours déconnectable ou remplaçable.

Le cas des sacs RAIDE et du système SafeBack

Les sacs RAIDE ne sont pas à proprement parler des sacs airbag. Ces sacs utilisent un système de circulation d'air alimenté par une batteriee te déclenché par une poignée, aspirant l'air du dos du sac pour le restituer à proximité des voies respiratoires. Cette approche est intéressante, mais il faudra sans doute un peu de recul pour mesurer l'intérêt de cette technologie. A ce stade, certaines questions se posent :

1. Perte du bénéfice du maintien à la surface des sacs airbag traditionnels

Les sacs airbags traditionnels, lorsqu'ils fonctionnent, permettent au skieur de rester à la surface de l'avalanche. Cela a de nombreuses conséquences positives :

Dans de rares cas il peut se dégager tout seul,
Dans de nombreux cas, le skieur a les voies aériennes libérées et peut respirer,
Il est plus facile à localiser et à dégager par les secours, permettant ensuite de se concentrer sur la autres victimes,
S'il est enseveli à faible profondeur, la pression sur la cage thoracique est limitée, permettant ainsi de maintenir des échanges respiratoires.

Le système Safeback renonce à ce principe en misant sur la durée de survie une fois enseveli. Mais un ensevelissement profond a les conséquences inverses :

La pression sur la cage thoracique peut limiter les échanges respiratoires même si une source d'air existe.
La profondeur moyenne d'ensevelissement est de 1,3 m, cela représente 1 à 1,5 tonne de neige à pelleter (source Baker Mountain Guides). Ainsi si le système permet théoriquement de survivre plus longtemps, il augmente le temps de dégagement de la victime, au détriment des autres victimes par rapport à un sac airbag traditionnel.

2. Efficacité du système dans toutes conditions de neige

La porosité à l'air de la neige varie avec son état et sa compacité. Le système fonctionne-t-il lorsque la neige est très compacte ou très humide, pouvant obstruer les entrées d'air et limiter l'apport aux voies respiratoires ?

3. Évacuation du CO2 et prévention de l'hypercapnie

Le système permet-il une évacuation suffisante du CO2 expiré par la victime évitant ainsi l'hypercapnie (empoisement au CO2) qui est une autre problématique de l'enfouissement ?

Le conseil GearSCORE

Environ 20 à 30% des sacs airbags n'ont pas été déclenchés par les skieurs pris dans une avalanche, soit parce qu'ils ne fonctionnaient pas, soit inaction ou action trop tardive du skieur (manque de réflexe ou volonté de déclencher au dernier moment). On en déduit que la possibilité :

De tester le fonctionnement du sac sans devoir acheter des cartouches,
De s'entrainer au déclenchement pour acquérir les bon réflexes,
De pouvoir déclencher rapidement lorsque l'on a un doute en sachant qu'un deuxième déclenchement est possible,

sont des caractéristiques qui augmentent l'efficacité des sacs airbags. Pour ces raisons, nous recommandons les sacs électriques ou électroniques.

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Les sacs airbag électriques/électroniques

Les 3 technologies principales du marché

Il existe 3 technologies sur le marché :

Alpride : alimentation par super condensateur, recharge immédiate par piles
Litric : alimentation par super condensateur, recharge immédiate par batterie lithium-ion
Jetforce : alimentation par batterie lithium-ion

Alpride

Cette technologie est utilisée par Alpride, Scott, Millet, G3, Ferrino, Deuter.
L'alimentation de la turbine est assuré par des super condensateurs, permettant un ou deux déclenchements. Un jeu de deux piles AA permettent de recharger les condensateurs lors de la sortie. Le principal avantage de cette technologie est l'absence de batterie lithium-ion, pouvant poser des problèmes de remplacement ou de transport aérien et la facilité de recharge avec des piles AA.

Litric

Cette technologie est utilisée en particulier par Ortovox.

L'alimentation de la turbine est assuré par des super condensateurs, permettant un ou deux déclenchements. Un batterie lithium-ion permet de les recharger lors d'une sortie. Cette technologie est la plus légère du marché.

Jetforce

Cette technologie est utilisé par Pieps et Black Diamond.
La turbine st alimentée par une batterie ayant une capacité de plusieurs déclenchements. Le gros avantage de cette technologie est qu'elle permet le dégonflage actif du ballon afin de créer une bulle d'air sous la neige.

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